On connaît les chiens guide d’aveugle mais moins ceux pour les PMR, personnes à mobilité réduite. Ces assistants canins permettent d’accompagner la personne handicapée dans sa vie au quotidien et lui facilite de nombreux gestes. Altruiste, disponible, discret, le chien d’assistance s’intègre très bien dans la vie quotidienne de la personne dont il doit s’occuper.
- Droits des chiens d’assistance
- Formation des chiens d’assistance
- Témoignage sur la mobilité PMR
- Aides pour un chien d’assistance
- Chien-assistant et communication
Droits des chiens d’assistance : comme tout un chacun
Les chiens d’assistance bénéficient des mêmes droits que tout citoyen, à savoir ceux de prendre les transports en commun (bus, métro…), d’accéder aux établissements recevant du public (salles de spectacles, musées…) et même les abris antiatomiques et de protection contre les intempéries, etc. Ils peuvent même être laissés sans muselière.
En France, la Fédération française des associations de chiens guides d’aveugles a depuis longtemps intégré que, dans l’éducation de ces chiens, outre leur intelligence, leur gentillesse et leur fidélité devaient aussi, bien évidemment, entrer la docilité et l’obéissance, deux qualités indispensables pour devenir d’excellents compagnons.
En contrepartie, il incombe au détenteur du chien de veiller à la propreté de son compagnon, laquelle n’est pas seulement extérieure mais aussi intérieure puisqu’il doit veiller à ce que l’animal soit quotidiennement débarrassé de ses besoins naturels.
Formation des chiens d’assistance : très longue
Principalement, les chiens privilégiés sont le labrador retriever, le labrador golden retriever et le flat coated retriever.
La Fédération internationale des chiens-guides d’aveugles a mis en place une politique de sélection de chiots qui commence dès leur naissance et se poursuit jusqu’à l’âge de 8 ou 10 semaines. Ils sont alors confiés à des bénévoles pour qui le but est de permettre aux chiots d’être quotidiennement confrontés à des situations lui imposant une adaptation rapide et efficace. Cette position lui sera indispensable dans l’accompagnement quotidien de la personne à mobilité réduite. Elle le sera aussi pour accéder, sans broncher, à certains endroits où il lui faudra devenir « invisible » tout en maintenant sa vigilance vis-à-vis de son maître.
Témoignage sur l’importance des chiens de guidage pour la mobilité PMR
La Française Julie Chales, aujourd’hui âgée de 27 ans, a souffert de polyarthrite rhumatoïde à l’âge de 7 ans. Sa pathologie touchant non seulement ses membres inférieurs mais aussi ses mains, elle a été contrainte d’avoir recours à un fauteuil roulant. En 2010, elle a choisi comme maître-chien un golden retriever baptisé Skippy.
Ce chien devenu son compagnon, mais surtout son vital assistant, a été vif, intelligent, curieux. Outre sa capacité de guider Julie, il a été un formidable lien social. Grâce à sa présence, Julie s’est sentie plus à l’aise en public puisqu’au lieu d’être fixée pour sa maladie, l’attention du public se focalisait sur Skippy son « protégé » (qu’elle a malheureusement perdu le 27 janvier 2013).
L’aumônier Jacques Horn d’ajouter, à propos de son chien guide d’aveugle, que « en sortant des endroits bruyants, il ne m’arrive pas dans les poteaux, il ne m’amène pas nulle part, il tâche de respirer avec moi pour que je sois bien orienté. Il se dit “tiens, attention, il faut que je fasse gaffe à ce que je fais”. (…) Heureusement qu’avec elle, je suis plus souple ».
Les aides pour obtenir un chien d’assistance
Pour les personnes atteintes de pathologies acquises ou bien depuis leur plus jeune âge, l’association Handi’chiens dispose de la reconnaissance d’utilité publique et bénéficie du label Réseau de qualité. Des réunions d’informations permettent d’aborder tous les sujets relatifs aux chiens d’assistance pour personnes à mobilité réduite : démarches, étapes, formation, activités de l’association, etc. L’Education s’étale sur une période de deux années et comprend un stage gratuit de remise de cinq jours. et une prise en compte de l’organisation, du transport et de la restauration. Par la suite, il n’est demandé qu’une participation symbolique de cinq euros pour des frais de dossier alors que le coût d’éducation d’un chien d’assistance s’élève à vingt-deux mille euros. Une aubaine pour les plus démunis !
Chien-assistant : aussi un moyen de communication
Les chiens d’assistance sont de puissants vecteurs de communication. Et si sa seule présence permet déjà de mettre la personne assistée plus à l’aise, une étude de Casey et Farrand, en 2005, a montré qu’« avec la présence d’un animal d’assistance, 92 % des personnes en fauteuil roulant pouvaient aider une personne aveugle ou porter son courrier. 90 % étaient en mesure de ramasser des objets. 89 % se promenaient plus souvent. 74 % se sentaient plus autonomes. »
Pour se prémunir des risques, l’idéal est de prévenir la Direction d’accueil et d’hébergement de la préfecture du département d’accueil. Et, à l’arrivée, de prévenir l’opérateur et le conducteur de sa présence.