Comprendre les différents types de handicap
Quand il s’agit de rendre accessible la vie à des personnes en situation de handicap, que ce soit à leur domicile ou à l’extérieur, il est nécessaire de bien comprendre les différents types de handicap existants. En effet, on ne répond pas de la même façon aux besoins d’un handicap moteur, d’un handicap sensoriel ou mental.
C’est pourquoi pouvoir répondre, et apporter les adaptations nécessaires à satisfaire les attentes particulières des personnes en situation de handicap suppose de bien cerner les spécificités de chaque handicap afin de privilégier les équipements nécessaires et adaptés qui leur procurent autonomie, confort et sécurité, trois aspects très importants dans la vie quotidienne, mais aussi pour ne pas exclure ou isoler davantage ceux qui sont concernés par un handicap.
- Choisir la rampe adaptée
- Législation et adaptation
- Caractéristiques techniques rampes
- Adapter aux handicaps invisibles
- Tableau comparatif rampes
Choisir la rampe adaptée
Compenser la mobilité difficile des personnes en situation de handicap physique
Dans la plupart des cas, une rampe d’accès est un dispositif que l’on plus précisément installe dans le but de faciliter le déplacement des personnes en situation de handicap physique ou moteur,
L’installation d’une rampe d’accès permet en effet de compenser leurs difficultés de mobilité et de leur apporter davantage de sécurité en raison d’une instabilité potentielle induite par ce type de handicap souvent très invalidant au quotidien.
Ainsi, concevoir une rampe d’accès à destination d’une personne en situation de handicap physique suppose de connaître parfaitement dans les détails ce type de perte d’autonomie, et en particulier les problèmes posés par ce handicap sur toute une chaîne de déplacement, de l’accès au bâtiment extérieur à circuler dans des couloirs, des escaliers, des ascenseurs, jusqu’à accepter la nature des éventuelles incontinences liées à ce handicap et prévoir la discrétion indispensable aux femmes utilisant une coupe menstruelle dans un tel contexte.
Le matériel, dont une rampe d’accès fait partie pour faciliter la vie quotidienne à des personnes en situation de handicap, ne doit pas seulement répondre à des normes et à des standards précis. Il doit aussi prendre en considération le ressenti, le mode de vie et les envies de la personne concernée.
Respecter toutes ces contraintes est le seul moyen de proposer ce type de dispositif, et d’autant plus pour une rampe d’accès considérée comme un équipement d’autonomie sur mesure que chaque personne s’approprie dans la vie de tous les jours, qui soit personnalisé et qui réponde parfaitement au type de handicap physique ou moteur constaté, mais aussi prendre en compte le lieu où cette rampe d’accès est installée, et parfois pas assez antidérapante.
Oublier qu’une personne, même si elle est en situation de handicap, a sa propre identité et des besoins spécifiques en matière d’autonomie et de sécurité, mais aussi des goûts personnels, c’est prendre le risque que la rampe d’accès proposée ou installée ne soit pas forcément appropriée, sécurisante, et donc utile.
La rampe d’accès adaptée doit donc être pensée et conçue pour bien compenser la mobilité de chacun, qu’il s’agisse d’une personne âgée à mobilité réduite, en fauteuil roulant, qui se déplace en béquille, en déambulateur, ou qui souffre d’un handicap visuel.
Législation et adaptation
Adapter chaque rampe d’accès : un impératif légal
En France, l’adaptation des bâtiments publics, tout comme des logements privés, est soumise à de nombreuses normes destinées à sécuriser l’accès des personnes handicapées et à leur permettre d’accéder en toute autonomie à un bon nombre d’équipements à l’aide de rampes d’accès notamment plus ou moins adaptées.
Ainsi, faire en sorte que l’accès à un bâtiment soit possible pour les personnes en situation de handicap moteur par exemple, et encore plus si cette personne se déplace en fauteuil roulant, suppose de prendre en compte des normes très strictes.
C’est le cas notamment en ce qui concerne la hauteur des seuils des portes extérieures et intérieures qui doit être au plus de 2 centimètres et prévoie une rampe d’accès à des marches trop nombreuses pour certaines personnes, et un espace devant les portes suffisant pour permettre à une personne munie d’un fauteuil roulant de se positionner latéralement, de manipuler la porte et d’accéder ensuite à l’endroit visé sans difficulté.
En revanche, il faut savoir que pour un particulier qui souhaite par exemple agrandir sa maison, contrairement aux professionnels de la construction, de la rénovation, etc., il n’est pas nécessaire de respecter ce type de normes. Ces derniers doivent en effet veiller à l’installation d’une rampe d’accès adaptée au handicap et à assurer l’accessibilité de leur bâtiment dans le but d’éviter une discrimination des personnes concernées, de favoriser leur mobilité et leur permettre une sécurité maximum dans leur cheminement.
Caractéristiques techniques rampes
Des règles bien précises à respecter
Concevoir une rampe d’accès pour une personne handicapée suppose de prendre en compte avant tout la nature du handicap de la personne concernée. En effet, l’inclinaison de la rampe d’accès qui est proposée doit être adaptée au problème de mobilité qui se pose.
C’est ainsi pourquoi le plus souvent la fabrication d’une rampe d’accès destinée à une personne handicapée répond à des normes bien précises, et d’abord en termes de sécurité. C’est le cas en matière de pente maximale que doit comporter une rampe d’accès, une règle édictée notamment pour prévoir en majorité les personnes concernées à se déplacer en fauteuil roulant manuel, ce qui implique que ce dernier est poussé ou tracté par une tierce personne et qui demande donc moins d’effort que pour un fauteuil roulant électrique dont le poids est bien supérieur.
Compte tenu de ces différences matérielles et physiques, c’est pourquoi la réglementation officielle recommande d’adapter la pente d’une rampe d’accès aux personnes handicapées selon la configuration particulière des lieux où elle doit être installée.
C’est ainsi que les installations d’une rampe d’accès qui sont destinées à compenser des ruptures accusant un fort dénivelé à surveiller entre différents niveaux doivent disposer d’une pente maximale de moins 5 %. Pour les rampes d’accès d’une longueur de 2 mètres par exemple, cette pente peut être d’un maximum de 8 % et 10 % dans le cas de pentes de moins de 0,50 mètre.
D’autres critères sont également à prendre en compte, dont en particulier la taille d’une rampe d’accès qui doit être adaptée elle aussi non seulement à la configuration du logement, mais aussi à la mobilité disponible en particulier des personnes en fauteuil roulant afin que cette dernière puisse être utilisable dans toutes les conditions.
Des paliers de repos sont aussi conseillés au terme d’une rampe d’accès dont la pente maximale est supérieure à 4 %. En terminant la rampe d’accès par un tel espace d’une largeur de 1,20 mètre, les personnes équipées d’un fauteuil roulant peuvent ainsi profiter d’une zone de repos qui leur permet de souffler après l’effort fourni pour monter la rampe d’accès.
Enfin, la réglementation indique aussi que l’inclinaison d’une rampe d’accès doit davantage être adaptée et sécurisée, quelle que soit la pente proposée, soit notamment intégrée à cette rampe d’accès la possibilité de se raccrocher facilement à une main courante qui, préconise la loi, doit être placée entre 0,80 et 1,00 mètre de hauteur, la hauteur d’un fauteuil roulant étant d’environ 50 cm.
Adapter aux handicaps invisibles
Rampes d’accès adaptées aux handicaps invisibles
Plus encore que d’adapter les rampes d’accès des Établissements Recevant du Public (ERP) à la mobilité réduite de nombre de personnes, il est apparu nécessaire de penser ces installations dans le but d’améliorer la qualité de vie de tous les types de handicap, et même de créer des équipements accessibles pour tous (EAT).
L’objectif : aller plus loin que la simple mise en accessibilité des ERP et répondre à l’autonomisation des différents types de handicap sensoriel (visuel et auditif en particulier) et psychiques, y compris celle de rendre la rampe d’accès inutilisable lors de la privatisation du domaine public, via le développement d’innovations technologiques faciles à mettre en œuvre et à proposer gratuitement, ou à des prix abordables, pour faire en sorte de faciliter le mieux possible l’accès à tous les types de handicap, en particulier ceux qu’on appelle les handicaps invisibles (maladies respiratoires, digestives, mentales, parkinson, AVC, cancer, etc.).
Tableau comparatif rampes
Comparaison des rampes pour chaque type de handicap
Adapter au mieux une rampe d’accès à la mobilité et au handicap d’une personne suppose de prendre en compte différents critères non négligeables. C’est le cas bien sûr de la pente de cette rampe d’accès destinée à faciliter le déplacement d’une personne atteinte d’un handicap moteur. Certains modèles sont construits en effet avec une pente plus accentuée, qu’il est nécessaire de comparer pour pouvoir en particulier faciliter le déplacement des personnes handicapées en fauteuil roulant en fonction de la configuration des lieux.
Les dispositifs antidérapants mis en place dans certaines rampes d’accès, et absents dans d’autres types, sont aussi des éléments à prendre en compte, tout comme la présence ou non dans une rampe d’accès de paliers de repos destinés aux personnes handicapées en fauteuil roulant ou dont déambulation reste très fatigante.
Une rampe d’accès peut en effet être fixe, amovible, portative, etc. Ainsi, quelques critères bien précis à comparer sont à prendre en considération en matière d’inclinaison. Une rampe d’accès fixe peut disposer d’une pente maximale au plus de 6 % alors que ce pourcentage est réduit à 5 % pour une rampe d’accès portative et 10 % pour une amovible.
Autant de critères techniques très importants qui permettent d’installer une rampe d’accès qui convient le mieux au handicap spécifique des personnes handicapées qui en font la demande, des repérages – et des mesures précises sur fiches Excel à l’appui – étant donc nécessaires en amont, comme le fait le site accessibilite.iledefrance.fr.
Type de rampe | Pente maximale autorisée | Caractéristiques | Utilisation recommandée |
---|---|---|---|
Fixe | 6 % | Permanent, robuste, matériaux variés | Fauteuils roulants, mobilité durable |
Portative | 5 % | Légère, transportable | Utilisation temporaire ou occasions |
Amovible | 10 % | Facilement installable/retraitable | Besoins ponctuels, petits dénivelés |